A propos

logo-fission-liquideFission Liquide est un site internet dédiée à la technologie des réacteurs à sels fondus, avec l’objectif de connecter les parties prenantes dans cette technologie décarbonée, de communiquer et de faire passer le message sur son potentiel d’améliorer la prospérité des humains et de réduire leur impact sur l’environnement.

Aujourd’hui, les humains utilisent des combustibles solides pour accéder à l’énergie de la fission nucléaire. Les réacteurs nucléaires à sels fondus fonctionnent avec un combustible liquide pour produire électricité, chaleur ou carburants de synthèse, avec un cycle de vie maîtrisé.

Ce site est l’œuvre de Sir John Laurie Bt. Il doit permettre de centraliser la communication, l’éducation, la promotion, la veille technologique et politique autour de la fission liquide, au service de la communauté francophone, pour préparer la conduite du changement nécessaire au déploiement de cette technologie.

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19 réflexions au sujet de « A propos »

  1. Dans la communication, Il me semble qu’il faudrait aussi mentionner l’aspect avantageux du basculement d’un parc nucléaire classique vers un parc au thorium . En effet dans le cas d’un « upgrade » d’une centrale nucléaire actuelle, toute la partie « échangeur de chaleur » et « générateur » pourrait être conservée. En ce sens la France aurait un véritable avantage du fait du grand nombre de centrales nucléaires déjà existantes .. De plus notre pays possède les ressources techniques et humaines pour être en pointe dans le domaine. La montée en puissance pourrait être très rapide (une décennie si on s’y prend bien et si on y met les moyens !)…

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    • Effectivement on peut aller assez rapidement si la volontée politique est au rendez-vous et le budget de développement aussi. Mais en France ce n’est pas le cas. Le budget français de développement pour les réacteurs à sels fondus est en effet un budget Européen (projet EVOL) qui concerne plusieurs instituts de recherche dans plusieurs pays. Il est de 1M€ sur 3 ans, soit 333k€ par an seulement. Et il n’y a pas actuellement de visibilité sur la prolongation de ce budget à l’issu des 3 ans.

      Comme vous, je suis convincu que la France peut apporter de grandes compétences et ressources techniques – il n’y a pas beaucoup de pays dans le monde qui ont ces capacités. Mais il faut que les acteurs de l’industrie nucléaire soient prêts à ré-apprendre leur métier, ce qui est un point de blocage pour un grand nombre. Un réacteur à sels fondus n’a rien à voir avec un réacteur à eau pressurisée et les scientifiques et ingénieurs de la filière nucléaire française n’ont pas appris à l’école comment développer un réacteur à combustible liquide.

      Le nombre de sites de génération d’électricité nucléaire en France est aussi un grand avantage – le réseau de distribution électrique peut être repris mais en ce qui concerne les générateurs il faut une étude économique pour comparer d’une part la reprise avec d’autre part l’installation de nouveaux générateurs utilisant un cycle Brayton fermé qui peuvent donner un rendement supérieur et profiter pleinement de la haute température de fonctionnement de ces réacteurs. Sur les échangeurs de chaleur il est presque certain que de nouveaux investissements seraient nécessaires – le sel fondu à haute température et basse pression ne pose pas les même contraintes que l’eau à température modérée et haute pression !

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  2. Bonjour,
    J’ai découvert ce site alors que je préparais un article sur le thème « quelles énergies pour demain? ». Je suis docteur en sciences et impliquée dans des missions de vulgarisation où j’essaye d’être le plus impartiale possible. Au terme de ma réflexion, j’ai donc rédigé cet article http://ragemag.fr/energies-nucleaire-hydrolien-excrements-43893/ où, pour une fois, énergies renouvelables et nucléaire de génération IV sont évoqués de concert.

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  3. Depuis que j’ai découvert ce sujet, je me passionne et je recherche un max d’infos, travaillant actuellement dans le monde du nucléaire. Je me rends compte qu’en France nous sommes assez en retard concernant les centrales à sels fondus, à priori un seul labo en France a entrepris des recherches (LSPC Grenoble), et le budget européen laisse sceptique, surtout comparé au budget actuel de la recherche sur la fusion (ITER : 12 milliards d’€ certes étalés sur 30 ans et soutenu par une trentaine de pays…). Merci pour ces infos et ce site !

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    • Merci pour ces mots gentils. Effectivement le budget européen pour la recherche dans la fission est complètement disproportionné comparé à la fusion. Mais la France est assez bien placé sur cette technologie. L’équipe de Grenoble fait des recherches avec des moyens certes très modestes, mais depuis assez longtemps, et obtient des résultats qui sont reconnus mondialement. Si on compare avec les autres pays européens, la France a une longueur d’avance. Nous avons besoin maintenant de passer à l’étape d’un prototype, et pour ça il faut un VRAI budget.

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  4. Ah, quel dommage que ce blog ne soit pas plus actif !
    Je n’ai aucune formation scientifique et il m’a emballé !
    De sensibilité écologique, je trouve qu’actuellement Le RSF et plus particulièrement le MSFR présenté par Mr HEUER est la seule possibilité pour notre transition énergétique. Désolé pour vos collègues d’ ASTRIDE.
    A mon petit niveau, je vais activement transmettre l’information.
    De ce que j’ai compris de mes lectures (votre Blog et d’autres informations trouvées sur la toile), les avancés de ce type de réacteur par rapport aux existants et même à l’EPR en terme de sûreté, de disponibilité du carburant, de diminution des déchets et de leurs dangerosités sont formidables !
    La promotion de cette technologie est maintenant devenue urgente (confère le dernier rapport du GIEC) et doit être plus agressive, au bon sens du terme.
    Les gains des autres propositions de la GenIV ne sont pas à oublier mais vous m’avez persuadé que le MSFR a beaucoup d’avantages. Il faut mettre le paquet !

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    • Effectivement, pour faire une vraie transition énergétique les systèmes d’énergie nucléaires avec combustibles liquides semblent indispensables. Il faut espérer que les Européens et les Français en particulier vont se réveiller quand la Chine démarre son premier réacteur (prévu en 2015). EPR c’est bien, ASTRID c’est mieux, MSFR semble être l’optimum – et il va falloir un système optimum pour que l’énergie nucléaire puisse re-devenir cool et inspirer les jeunes. Transmettez au plus grand nombre possible !

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  5. Bravo pour cette initiative. Je vous encourage à vous rapprocher du mouvement Nouvelle Donne de Pierre Larrouturou, sans doute le seul à être a priori ouvert sur ce type de réflexion. Pas facile entre lobby nucléaire et conservateurs de tous poils qui ne veulent pas que ça bouge, et « écolos » prompt à rejeter tout sans connaître les alternatives potentielles. Mais chez ND il doit y avoir quelques oreilles et cerveaux attentifs (je suppose seulement, je ne suis que sympathisant de loin).

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  6. Bah les demain on rase gratis on connaît, pour le moment le thorium n’a pas fait ses preuves et tous les réacteurs en construction ou en projet sont de type classique.. on construit un réacteur pour 60 ans maintenant.

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    • OK, mais si on est capable de développer un système d’énergie nucléaire plus sûr et moins cher, pourquoi s’en priver ? Vôtre argument est-il : « on ne peut pas le faire parce qu’on ne l’a jamais fait » ? Pas très raisonnable…

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    • Justement, la réflexion long terme n’est pas là !
      On sait (presque) construire une « usine à gaz » de type EPR et on ne saurait pas fabriquer un réacteur de conception plus simple ?
      Le Réacteur à Sels Fondus, Thorium ou pas, a déjà fonctionné. Il a plus été abandonné pour des raisons politiques qu’autre chose …

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  7. Juste une simple question
    Est ce qu’ un MSFR peut fonctionner en cycle régénérateur sur le couple 238U/239Pu ? (vitesse des neutrons, sections efficaces, incompatibilité du FLiBe avec le plutonium…)

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    • Excellente question !
      C’est celle que se pose tous ceux qui ont l’habitude du cycle U/Pu et qui veulent utiliser le stock d’uranium appauvri accumulé depuis quelques dizaines d’années.

      Suite à un échange avec Daniel Heuer au LPSC Grenoble, voici quelques éléments de réponse :

      Oui, un MSFR peut fonctionner en cycle régénérateur sur le cycle 238U/239Pu, mais le réacteur sera moins efficace. Le spectre neutronique n’est pas favorable à ce cycle et pour garder la régénération il faut augmenter le rythme de traitement du sel.

      Plus de traitement du sel ça veut dire plusieurs choses :
      – L’unité de traitement du sel sera plus imposante donc plus chère
      – Le réacteur supportera moins longtemps une indisponibilité de l’unité de traitement du sel
      – La quantité d’actinides rejetée aux déchets étant proportionnelle au rythme de traitement, il y en aura plus (ça restera très faible)

      Dans tous les cas, il n’y a pas de raisons pour que la sûreté soit impactée par le cycle utilisé, par contre, avec le cycle U/Pu, il pourra y avoir production de plutonium de qualité militaire ce qui n’est pas bon pour la résistance à la prolifération.

      Il n’y a pas d’informations quantitatives sur ce sujet parce que le CNRS a très peu regardé dans cette direction. Pour donner une réponse plus précise il faut faire plusieurs études qui vont de la neutronique à la chimie du combustible. Il est envisagé justement de lancer une thèse sur le sujet en 2017.

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      • Merci bcp pour votre réponse.

        Juste une autre question, elle concerne les produits de fission :135Cs, 99Tc, 136Sn, 79Se, 93Zr 107Pd et 129I, ainsi que le taux de recyclage des actinides

        Quelle pourrait être la capacité d’incinération de ces noyaux casse pieds d’un MSFR (moins il y en a, plus petits sera le centre de stockage)

        Sinon, franchement géniale comme technologie, sûre, plutôt durable, plutôt propre. Quand on pense que l’on veut sortir du nucléaire quel gâchis, cela compléterait à merveille le renouvelable.
        Sinon, y a t’il une association à laquelle on peut adhérer pour soutenir cette technologie. Franchement vous avez conquis l’écolo que je suis!

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  8. Bonjour,
    Vous dites dans un de vos commentaires :’ Un réacteur à sels fondus n’a rien à voir avec un réacteur à eau pressurisée et les scientifiques et ingénieurs de la filière nucléaire française n’ont pas appris à l’école comment développer un réacteur à combustible liquide.’
    C’était il y a quelques années mais le sujet reste plus que d’actualité.
    M’a question:
    Existe t il des livres/documents à l’intention des ingénieur pour apprendre comment developer ce type de réacteurs, ou le projet de ce travail est il en cours ? Parce quand les collègues à Grenoble vont arrêter pour quelconque raison leur recherches alors que reste il ?
    Cordialement,
    Pierre.

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