4 réflexions au sujet de « Vidéo : La Voiture Nucléaire »

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  2. Arrêtez d’opposer les filières nucléaires ! Les réacteurs au thorium ont besoin des REP et des RNR-Na pour démarrer. Il y a tout le retraitement du combustible à mettre au point pour le thorium. Les réacteurs d’aujourd’hui sont satisfaisants et à très long terme, c’est à dire au-delà de 10 000 ans, seuls les RNR-Na sont durables.

    Cordialement

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    • Bonjour Philippe Hansen et merci pour le commentaire, mais je pense que vous n’avez pas bien compris…

      1. « Les réacteurs au thorium ont besoin des REP et des RNR-Na pour démarrer. »
      Un réacteur utilisant du thorium (fertile) comme combustible a besoin de matière fissile pour démarrer, mais cette matière fissile n’a en aucun cas besoin de passer par un réacteur REP ou RNR-Na. Et un réacteur à sels fondus n’a pas forcément besoin de fonctionner au thorium. On peut utiliser uniquement de l’uranium, ou bien un mélange d’actinides issus des déchets des réacteurs actuels. Il faut imaginer une soupe qui peut être composée de différents ingrédients – le thorium est la cerise sur le gâteau.

      2. « Il y a tout le retraitement du combustible à mettre au point pour le thorium. »
      Le meilleur réacteur à sels fondus qu’on peut imaginer serait un surgénérateur à neutrons rapides comme le concept français MSFR. Là, il y a effectivement du travail pour développer le retraitement du combustible. Mais un réacteur à sels fondus n’a pas besoin d’être surgénérateur. Un réacteur convertisseur (ou « bruleur ») comme ceux développés par Terrestrial ou Martingale ne nécessite pas de retraitement associé au fonctionnement du réacteur. En durabilité c’est moins bien qu’un MSFR, mais beaucoup mieux qu’un REP. Et la conception est simplifiée, donc moins chère. Pour gagner en expérience dans les combustibles liquides et le cycle de combustible au thorium c’est une option très intéressante.

      3. « Les réacteurs d’aujourd’hui sont satisfaisants »
      Non, on ne peut pas se « satisfaire » d’un système d’énergie aussi inefficace qu’un REP. Il convertit moins d’un pour-cent du combustible extrait en énergie, et la fragilité de son concept induit des coûts exorbitants pour maîtriser la sécurité. Il est important pour les pays nucléarisés comme la France de reconnaître, d’un côté cette inefficacité et fragilité, et de l’autre l’énorme potentiel de progrès possible dans la fission nucléaire.

      4. « à très long terme, c’est à dire au-delà de 10 000 ans, seuls les RNR-Na sont durables. »
      Non.
      – Les RNR-Na fonctionnent avec le cycle uranium – plutonium.
      – Les réacteurs à sels fondus ont une durabilité optimisée avec le cycle thorium – uranium
      – Le thorium est 3 à 4 fois plus abondant dans la croute terrestre que l’uranium.
      A très long terme nous aurons peut-être besoin des deux cycles, mais augmenter la durabilité ne dois pas se faire au détriment de fiabilité, coût ou sûreté. Pour aller rapidement vers une fission nucléaire durable, les avantages intrinsèques des combustibles liquides sont incontournables.

      Sur ce blog il ne s’agit pas d’opposer des filières nucléaires – il s’agit de faire découvrir aux gens qu’une autre façon de faire de l’énergie nucléaire est possible, et que cette voie de fission liquide permet de faire des progrès dans tout ce qu’on exige d’un système d’énergie. Vous avez découvert l’existence de cette voie – continuez à creuser pour mieux comprendre tous ses avantages.

      Dans une semaine où il a été beaucoup question de liberté d’expression, non – on n’arrête pas.

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      • Bonsoir John Laurie,

        Si si, j’ai très bien compris : il faudrait changer le nom de votre site, car ce que vous soutenez précisément ce sont les réacteurs à sels fondus et vous n’aimez pas l’eau comme caloporteur.

        Le REP a 12 000 années-réacteur d’expérience et n’a pas à prouver sa fiabilité, il produit une électricité à des coûts raisonnables, c’est le photovoltaïque et l’éolien marin qui génèrent des coûts exorbitants.

        La France n’a pas hésité à choisir une filière efficace comme le REP et à abandonner les UNGG. S’il se fait quelque chose de mieux, nous basculerons.

        Il ne faut pas seulement faire un réacteur sur le papier et modéliser sa neutronique. Si vous voulez le démarrer aux actinides, il faudra les extraire et les fluorer. Pour l’instant seule la France a développé un procédé d’extraction de l’américium. Avez-vous vraiment le procédé de fluoration sous la main ?

        Pour l’aval, lorsqu’on a une pastille, on laisse refroidir, on dissous et on extrait l’uranium et le plutonium. Dans les réacteurs à sels fondus qui ont des avantages certes, il faudra retraiter en ligne, un procédé qui n’existe pas encore.

        La crise énergétique est devant nous, nous n’avons pas le temps d’attendre un développement pour déployer le nucléaire, il faut construire aujourd’hui ce qu’on sait faire des REP, des CANDU, des RNR-na, ce qui n’interdit pas de revenir sur les sels fondus, car le thorium et les réacteurs à sels fondus, c’est une vieille histoire. Je vous prie de signaler à vos lecteurs l’intervention de Dominique Grenêche : https://www.youtube.com/watch?v=aNZwCnW5dAw
        qui fait le point sur tous les aspects du thorium.

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