Combien coûteront les centrales nucléaires avancées ?

L’Energy Innovation Reform Project (EIRP), une organisation américaine à but non lucrative, a publié le 25 juillet 2017 un rapport préparé par l’Energy Options Network (EON) qui donne une première réponse à cette question épineuse.Rapport EON

Vous trouverez ici une traduction française de la synthèse de ce rapport.

Un modèle économique dérivé de celui développé par le Forum International Génération IV a été utilisé pour comparer les technologies de 8 entreprises :

EON participants

 

…en termes de leurs coûts de capital, coûts d’exploitation et coûts moyens actualisés de production d’électricité :

Tableau 2.jpg

Figure 1. Coûts de capital pour toutes les entreprises participantes

Figure 1

Figure 2. Coûts d’exploitation pour toutes les entreprises participantes

Figure 2

Figure 3. Coût moyen actualisé d’électricité pour toutes les entreprises participantes

Figure 3

Voici quelques phrases particulièrement intéressantes, extraites du rapport :

« les estimations de coûts de certaines entreprises de réacteurs avancées – si elles sont précises – suggèrent que ces technologies pourraient révolutionner la façon dont nous pensons au coût, à la disponibilité et aux conséquences environnementales de la production d’énergie »

« les entreprises de nucléaire avancé projettent des cibles de coûts qui, si elles sont atteintes, seraient près de la moitié du coût des centrales nucléaires conventionnelles »

« Ce constat a d’importantes implications stratégiques pour l’industrie et le pays. »

« Aux États-Unis, ces technologies pourraient être la solution définitive pour les problèmes économiques de l’énergie nucléaire sur les marchés de libre concurrence. À ces niveaux de coûts, le nucléaire serait effectivement compétitif avec toute autre option pour la production d’électricité. Au même temps, cela pourrait permettre une expansion significative de l’empreinte nucléaire dans les régions du monde qui ont le plus besoin d’énergie propre, et dont les moyens manquent pour la payer aux prix élevés. »

« Les stratégies communes de réduction des coûts comprennent les éléments suivants :

  • Des conceptions de centrales simplifiées et standardisées
  • Intégration de fabrication à l’usine et au chantier naval
  • Modularisation
  • Réduction de besoins en matériaux
  • Réduction de périmètre pour les entreprises d’ingénierie, d’approvisionnement et de construction
  • Temps de construction plus court
  • Densité de puissance augmentée
  • Efficacité augmentée »

« Naturellement, il y a des limites intrinsèques à un exercice de calcul des coûts pour de tels concepts à des stades précoces, et il existe plusieurs raisons pour lesquelles les coûts finaux pourraient s’écarter de ces estimations rapportées. Ces estimations ne devraient pas être considérées comme définitives; Plutôt, ils reflètent au mieux les estimations actuelles. « 

« La compréhension du potentiel économique de cette industrie sera importante tant pour les investisseurs que pour les décideurs. »

« il est important de réfuter les idées fausses sur les coûts »

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En Belgique, la N-VA plaide pour une nouvelle centrale nucléaire au thorium

Le député belge Bert Wollants a indiqué mercredi que son parti N-VA est favorable à la construction d’une nouvelle centrale nucléaire au thorium en Belgique, selon un article paru dans Le Vif

La-N-VA-plaide-pour-une-nouvelle-centrale-nucl-aire-au-thorium

L’article ne spécifie pas avec quelle technologie de réacteur l’énergie du thorium serait exploitée…

Quelle politique nucléaire pour la Suisse?

La Suisse aimerait bien sortir du nucléaire avant 2035, mais pour le remplacer avec quoi ?

– Des centrales à gaz ?

– Des panneaux solaires au dessus des autoroutes ?

Rejoindre un effort international de développement de réacteurs à sels fondus au thorium permettrait de remplacer les réacteurs suisses actuels par une énergie à zéro émissions de CO2, avec un impact visuel minimum sur l’environnement.

S’il faut retarder de 10 ans l’arrêt des réacteurs à uranium actuels, utilisons ce temps pour développer une politique de leur remplacement par des réacteurs à thorium, en commençant par la sensibilisation des politiciens suisses !

Fermeture de Fessenheim

Fessenheim

Certaines personnes ne sont pas d’accord avec la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim, notamment la CGT !

Tout dépendra si cette décision donnera un nouvel essor à la modernisation de la flotte de réacteurs française, avec une accélération du travail sur la génération 4, ou bien un ralentissement de la part du nucléaire dans la génération d’électricité en France.